Phonaesthemes: non-arbitrariness in the mental lexicon?
Résumés
Si les sons des mots d’une langue sont, dans la plupart des cas, arbitraires par rapport au sens des mots qu'ils composent, il y a néanmoins deux raisons permettant de penser que tel ou tel mot pourrait être non-arbitraire. Premièrement, il peut y avoir des causes externes telles que le phonosymbolisme, et deuxièmement, il existe, dans les différentes langues, des systématicités qui font que des mots dont la forme se ressemble ont une chance plus élevée qu’attendue de posséder un sens semblable. De tels couplages de formes et de sens, que l’on peut observer au sein des mots anglais gleam, glow, et glimmer par exemple, sont appelés « phonesthèmes ». Or, la question se pose de savoir si ces systématicités ont une réalité psychologique, ou s’il s’agit simplement de vestiges distributionnels issus de phénomènes de changement linguistique. Certains travaux expérimentaux, dont les nôtres, tendent à montrer que ces couplages systématiques de formes et de sens sont bien plus que de simples faits distributionnels dans le lexique, dans la mesure où il reflèterait également certaines caractéristiques organisationnelles de la représentation mentale des mots, leurs sens et leurs différentes parties. Nos travaux portent aussi une méthodologie d’amorçage visant à identifier les facteurs qui conduisent à la représentation mentale des phonesthèmes grâce à l’évaluation des effets de fréquence, de la validité des indices, et du phonosymbolisme.
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Mots-clés :
amorçage, arbitraire du signe, fréquence, phonesthème, phonosymbolisme, représentation mentaleNotes de la rédaction
Although unable to meet the deadline for publication, the author has kindly agreed to the above abstract/résumé of his talk at the International Linguistics Symposium on Submorphemics held in Toulouse in October 2011 being published in this issue. Some of the topics he addressed on that occasion are discussed in a work entitled Louder than Words: The New Science of How the Mind Makes Meaning (Basic Books, New York, October 2012).
Pour citer cet article
Référence électronique
Benjamin Bergen, « Phonaesthemes: non-arbitrariness in the mental lexicon? », Miranda [En ligne], 7 | 2012, mis en ligne le 09 décembre 2012, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/miranda/4261 ; DOI : https://doi.org/10.4000/miranda.4261
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